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Jacques Bordon, 25 février 2007
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Notre montagne domine du haut de ses 1111m, le plateau de la Semine et des Daines sur son flanc sud-ouest et le Bassin genevois sur son flanc nord-est.
Chaînon calcaire détaché de la Haute-Chaîne du jura par un décrochement à rejet vertical et horizontal, le Vuache se présente comme un demi pli anticlinal dissymétrique. Ses coteaux et falaises du flanc sud-ouest sont le refuge de nombreuses plantes thermophiles. Ce petit chaînon recèle de véritables trésors floristiques et faunistiques. Sa géologie révèle de nombreux phénomènes intéressants. L’archéologie et l’histoire sont riches d’évènements.
Mais cet espace exigu est très fragile. C’est ce qui a conduit les riverains de ce massif à promouvoir sa protection et sa conservation sous différentes formes.
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En 1990 était constitué le « Syndicat de Protection et de Conservation du Vuache » (SIPCV), dont la vocation est de maintenir notre montagne dans son meilleur état. Pour cela, des opérations de réhabilitation et de gestion des milieux fragiles, prairies sèches, pâturages, zones humides, ont été entreprises dans le cadre d’un « Contrat de Site Patrimoine naturel de Rhône-Alpes ». dans ce cadre, les financements nécessaires provenaient de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général, des communes riveraines (Clarafond, Chevrier, Vulbens, Dingy, Savigny, Chaumont) et de quelques mécènes.
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Les falaises du flanc sud sont désormais protégées depuis 2005, par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB), qui réglemente notamment la pratique de l’escalade.
En 2006, le Vuache et son piémont ont été désignés comme zones Natura 2000 en raisons de la présence d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire. Des mesures de gestion seront poursuivies dans ce nouveau cadre.
En 2007, un nouveau « Contrat Biodiversité de Rhône-Alpes » sera signé avec la Région pour continuer les opérations initiées dans le précédent Contrat de site.
Parallèlement, dans le cadre d’un large plan de communication, ont été élaborés différents objets.
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Des panneaux informatifs sur la faune, la flore, la géologie, l’histoire, ont été placés sur la montagne en 3 sites fréquentés, le Golet du Pais, Sainte Victoire, et le Mont de Chaumont.
Une exposition itinérante résumant les richesses du Vuache, circule dans les communes, les écoles.
Une maquette de la montagne du Vuache a été réalisée.
Un « Parcours de découverte » en 10 panneaux est élaboré et placé en 10 stations stratégiques, le long des routes départementales qui cernent le Vuache. On peut y trouver des renseignements précis sur la géologie, l’archéologie, les paysages, la flore et la faune remarquables. Un livret guide est en préparation. Ce parcours de découverte est visible sur les sites inernet du Syndicat d’aménagement du Vuache et du Muséum de Genève. (voir liens en fin de site)
Quelques unes des richesses du Vuache :
Parmi les richesses floristiques du Vuache, on peut citer des plantes qui n’existent pas ou très peu ailleurs en Haute-Savoie :
Lis orangé Lilium bulbiferum subsps.Croceum
Serratule à tige nue Serratula nudicaulis
Bulbocode printanier Bulbocodium vernum
Fraxinelle Dictamnus albus
Hélianthème de l’Apennin Helianthemum apenninum
Les sous-bois de la crête du Vuache sont remarquablement fleuris au printemps et au début de l’été et sont à l’origine d’une grande fréquentation.
Jonquille Narcissus pseudonarcissus
Nivéole Leucojum vernum
Scille à deux feuilles Scilla bifolia
Dent de chien Erythronium dens-canis
Isopyre faux pigamon Isopyrum thalictroides
Anémone fausse renoncule Anemone ranunculoides
Anémone Sylvie Anemone nemorosa
Orchis pâle Orchis pallens
Corydalle à bulbe creux Corydallis cava
Corydalle à bulbe plein Corydallis solida
Lis martagon Lilium martagon
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La faune n’est pas en reste et on peut observer sur les falaises : le Hibou grand-duc, le Faucon pèlerin, le Grand Corbeau. Le Chamois est fréquent comme le Chevreuil , mais il faut beaucoup de chance pour entrevoir le Chat forestier ou le Lynx pourtant bien présents. Il sera plus aisé au début de l’été de voir voler l’Apollon ou l’Ascalaphe bariolé.
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Il y aurait encore beaucoup à dire sur notre Vuache, mais ceci sera une autre histoire.
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